Le journal La Croix relate la position officielle de la DREAL sur les risques de contamination de l’air lors de l’éclatement d’une toiture amiante-ciment à l’usine Lubrizol de Rouen. Faut-il y croire ?
“En ce qui concerne l’amiante dans l’air, on est sur le bruit de fond des fibres d’amiante dans l’air, des niveaux extrêmement faibles”, a assuré Patrick Berg, directeur de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) de Normandie. “On peut estimer qu’avec cette première série de relevés, il n’y a pas de risque lié à l’amiante. Ce risque n’est pas avéré”.
Ces prélèvements d’air ont été réalisés par la société Lubrizol “vendredi à ses frais”, selon la même source.
“Ce qui est dangereux pour la santé, c’est les fibres d’amiante dans l’air”, a rappelé M. Berg. “Les fûts sous l’effet de la chaleur ont explosé et ont fracassé (une) toiture en fibrociment et ont projeté à des distances assez consistantes des fragments de fibrociment” mais “cette projection ne diffuse pas de fibres d’amiante dans l’air”, a assuré le haut fonctionnaire.
Pour mémoire, concentration estimée avec la base Scola, avec une technique a priori moins émissive que l’incendie : historique
Le “bruit de fond” de l’amiante en zone urbaine est plutôt aujourd’hui de l’ordre de 1 Fibre/litre au maximum.
Espérons de la pluie pour éviter les envols des fibres encore collées au sol.
Compte tenu des milliers de tonnes d’autres polluants transformés en particules de suie et partis avec les fumées, le risque amiante n’est sans doute pas le risque aux effets les plus immédiats, mais mentir sur l’amiante laisse planer le doute sur tout ce qui va nous être raconté par les voix officielles concernant les autres risques associés aux cocktails chimiques dispersés lors de cette catastrophe, dont les analyses seront plus difficiles à interpréter.