L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation , de l’environnement et du travail a publié son avis relatif aux “Effets sanitaires et à l’identification des fragments de clivage d’amphiboles issus des matériaux de carrières”
Conclusions principales :
“- En l’état actuel des connaissances sur les effets sanitaires,
les fragments de clivage des amphiboles non asbestiformes d’actinolite, de trémolite, d’anthophyllite, de grunérite et de riébeckite ne doivent pas être distingués de leurs homologues asbestiformes (actinolite-amiante, trémolite-amiante, anthophyllite-amiante, amosite et crocidolite) ;
– Des effets sanitaires similaires à ceux de l’amiante sont démontrés pour d’autres PMA calciques et calco-sodiques, présentes sous forme de mélange de particules asbestiformes et non asbestiformes : la fluoro-édénite, classée agent cancérogène pour l’Homme par le CIRC en novembre 2014 et la winchite et la richtérite, constituants majoritaires des amphiboles de Libby, classées cancérogènes pour l’Homme par l’US EPA en décembre 2014 ;
– Il n’existe actuellement pas de données spécifiques sur les effets sanitaires pour les
autres PMA calciques et calco-sodiques ;
autres PMA calciques et calco-sodiques ;
– Il n’y a pas lieu de faire la distinction entre les fragments de clivage et les fibres asbestiformes des PMA calciques et calco-sodiques, en particulier en raison des incertitudes/difficultés liées à leur caractérisation et à leur différenciation par les méthodes d’analyse utilisées en routine.”
Autrement dit toutes les particules de forme fibreuse de même composition que les amphiboles asbestiformes sont à traiter de la même manière que les fibres d’amiante.
A noter que le rapport dans ses recommandations, prend la précaution d’exclure les particules minérales allongées (PMA : rapport longueur/largeur supérieur à 3) de longueur inférieure à 5 microns. Le principe de précaution a des limites.