Bien que la grande majorité des cancers professionnels reconnus soit due à l’amiante, les poussières de silice cristalline constituent l’agent cancérogène auquel les travailleurs de la construction sont le plus exposés, soit 13, 3 % des travailleurs contre 3,3 % pour l’amiante d’après un rapport officiel d’août 2021.
Bien qu’en France les poussières de silice cristalline fassent l’objet d’une valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP contraignante) depuis 1997, et soient reconnues comme cancérogènes par le Centre International de Recherche contre le Cancer depuis 2012, l’Union Européenne a attendu 2017 pour les reconnaître comme telles.
Depuis le 1er janvier 2021, leur classement comme agent CMR en France conduit les employeurs, comme pour l’amiante, à formaliser l’évaluation de ce risque et à réduire au niveau le plus bas possible les expositions aux poussières de silice cristalline. En aucun cas, la VLEP contraignante ne doit être dépassée. Le résultat de l’évaluation du risque silice doit bien entendu ne pas être oublié dans le document unique d’évaluation des risques professionnels de toute entreprise de BTP compte tenu de la présence généralisée de cette substance dans ce secteur.
Le ministère du travail vient de publier une synthèse des points règlementaires à prendre en compte dans l’évaluation des risques sous la forme d’un questionnaire d’autodiagnostic que vous trouverez dans le document d’information en lien : Autodiagnostic “Le risque d’exposition à la silice”