Des innovations pour désamianter plus vite

Un décret du 13 janvier 2017, paru au JO du 15/01, créé une commission d’évaluation des innovations techniques dans le domaine de la détection et du traitement de l’amiante dans le bâtiment.

Cette commission pourra donner un avis sur des innovations, au vu d’une liste de critères portant notamment sur la protection individuelle et collective des travailleurs, et aussi sur les aspects techniques et économiques, l’objectif étant d’accélérer les opérations de rénovation.

Il est vrai qu’en vingt ans, peu d’innovations sont venues profondément modifier la nature et le type de matériels disponibles pour réaliser les chantiers de désamiantage, les technologies employées étant principalement issues de pays étranger, dans lesquels le désamiantage a été entrepris plus tôt. Ces techniques sont souvent issues de transfert à partir d’autres industries et les matériels pas forcément conçus spécifiquement pour l’amiante, qui a pu apparaître aux fabricants comme un marché limité et finissant.

La France, comme principal dernier importateur d’amiante européen (si on exclut la Russie) particulièrement touché par les maladies professionnelles dues à l’amiante, est cependant un cas à part du fait de l’ampleur de son marché du désamiantage et des quantités d’amiante encore en place. Il semble que le gouvernement souhaite inciter les fabricants et développeurs à s’intéresser à ce problème, avec pour objectif affiché de mettre en valeur les solutions permettant d’accélérer les opérations de traitement.

Lien vers le décret

 

5 thoughts on “Des innovations pour désamianter plus vite

  1. OBITZ

    janvier 16, 2017 at 10:45

    Un constat, un de plus.
    L’idée générale, du manque d’innovation est représenté par l’absence de personnalisation de tout matériel (MPC, EPI) pour le secteur de l’amiante. On prend ailleurs et on adapte. Peu de place pour la nouveauté.
    Même si cela arrive tard, il n’est jamais trop tard pour faire bien. Espérons que le souhait du gourvernement soit suivi d’actes réels. Nous en avons besoin.

  2. BAILLET

    janvier 16, 2017 at 11:20

    Pour les voeux 2016, j’écrivais au Premier des Ministres en lui demandant de placer la remédiation en état d’urgence ( http://www.acacia-dore.fr/?p=995 )
    Un an plus tard, le Plan d’Action Interministériel Amiante accouche d’une commission sectorielle sans chemise et sans pantalon!
    En effet, à lire le décret entré en vigueur sans concertation, une Commission de 21 membres, dont la majorité (14) seront nommés par le ministère chargé de la construction (on ne nous dit pas lequel est-ce?) et dont les représentants de l’état seront associés à titre consultatifs, prononcera des “avis”.
    Or on nous prévient de suite: ces avis n’auront aucune valeur…. et la commission ne disposera d’aucun moyen pour rémunérer ses membres… qui par ailleurs pour la grande majorité seront des agents de la fonction publique ou employés par des groupements professionnels… Et oui, on a oublié ici les usagers, les victimes potentielles…
    Ainsi, le spectre du CPA ne serait-il pas entièrement dissout? Et quelle sera l’articulation avec les travaux du PRDA, du GNTAF, des groupes d’études de l’assemblée et du sénat?
    Là ou il faudrait un engagement puissant, vertueux, politique, à la hauteur de l’enjeu de santé publique, quatre des ministres concernés par la question de l’éradication jouent à d’Artagnan et les secrets de la couronne…
    Je réitèrerai donc, pour mes vœux 2017, cette “proposition d’assemblée constituante de l’éradication de l’amiante” en cette année d’élections présidentielle et législative, qui plus est célèbre la 20ème année de l’interdiction du trafic de l’amiante en France… mais en qui tolère sciemment la consommation personnelle, sans modération.
    Retrouvez ce billet sur le ForumA+ http://www.resoaplus.fr/forum/viewtopic.php?f=50&t=1543

  3. admin

    janvier 16, 2017 at 11:02

    Attention, il y a aussi “Un collège de six personnalités désignées en raison de leur compétence dans le domaine de l’amiante”.
    Il existe donc maintenant en France une assemblée capable du choix entre les bonnes et les mauvaises pratiques en matière d’opérations amiante.
    Bonne nouvelle, il y a tant de questions à soumettre à des sages qui feraient autorité, dans l’espoir que le génie des procédés de traitement de l’amiante dans les bâtiments devienne au plus vite une discipline des sciences appliquées bénéficiant de la rigueur scientifique dont il aurait besoin.

  4. BAILLET

    janvier 19, 2017 at 3:32

    effectivement, depuis la parution de l’arrêté, on connais les noms… des 8 titulaires du collège professionnels, et leur 8 suppléants, ainsi que la liste des 6 personnalités compétentes en amiante..
    Le problème est que tous ces membres sont désignés comme “personne physique” et non comme délégué de “personne morale” (employeurs, syndicats, association,)…
    Chercher l’erreur! Mais pour une prémisse académique, c’est un bon début.
    Ces personnes sont désignées pour 5 ans, avec mandat renouvelable 1 fois.
    De quoi pour certains, égayer une retraite bien méritée…

Laisser un commentaire

Votre courriel ne sera pas publiée. Les champs Nom et Courriel sont obligatoires.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.