L’Union des Laboratoires de Santé du Bâtiment craint visiblement pas que le Phazir puisse être utilisé pour les repérages réglementaires, ce qui bien entendu réduirait la quantité des prélèvements à analyser au META.
Le ton et les conclusions de son récent rapport d’essais tendent à disqualifier le Phazir comme moyen d’analyse réglementaire, ce qu’il n’est pas, compte tenu de la quantité de faux négatifs obtenus.
Par contre les résultats du Phazir apparaissent intéressants pour détecter la présence d’amiante dans la plupart des échantillons positifs.
Le Phazir est donc confirmé en tant qu’équipement permettant des sondages, pour notamment cartographier rapidement l’étendue d’un matériau identifié comme amianté.
Pour étayer les conclusions, il aurait été opportun de préciser les critères de choix des échantillons analysés. On sait que le spectromètre n’est pas performant en présence de traces d’amiante, ce qui n’a manqué d’être rappelé dans l’étude, mais en général, l’amiante est présent dans les MCA courants à une concentration significative.
Une exploitation plus fine des résultats mettrait peut-être en évidence des cas où la spectrométrie peut être recommandée, et les cas où ses limites conduisent à en éviter l’usage.
On peut regretter par ailleurs que, pour chaque échantillon, les résultats du Phazir ont été comparés à l’analyse par un seul des laboratoires participant à l’étude, dont le résultat a été systématiquement considéré comme exact. Il aurait été utile de vérifier cette dernière hypothèse en faisant analyser les échantillons par plusieurs laboratoires différents.