Dans sa récente note, référencée NS 376, l’INRS dévoile des résultats de mesures de concentrations en fibres courtes d’amiante, obtenues lors de la campagne de mesures, au META, des facteurs de protection d’appareils de protection respiratoire utilisés sur des chantiers de désamiantage.
Pour plus d’informations sur les FCA
Dans un premier rapport, daté de juillet 2015, l’INRS publiait les résultats de concentrations observées à l’intérieur et à l’extérieur des masques sur des chantiers réalisés d’une part en masques à ventilation assistée (TM3P) et d’autres part avec des masques isolants à adduction d’air. Ce rapport ne prenait en compte que les concentrations en fibres d’amiante “réglementaires” de longueur supérieure ou égale à 5 micromètres.
Des échantillons concernant les fibres courtes d’amiante, de longueur inférieure à 5 micromètres, avaient cependant été également prélevés lors de cette campagne de mesures, mais les résultats n’avaient pas été exploités, ni rendus publics.
Treize ans après l’alerte de l’ANSES sur le fait que la toxicité des fibres d’amiante les plus courtes ne peut être écartée, alors que ces dernières sont largement majoritaires dans les atmosphères de travail et dans les bâtiments amiantés, mais aussi dans les tissus humains exposés, c’est chose faite.
La note porte sur un nombre limité de mesures, pour lesquelles la précision insuffisante conduit à considérer les concentration de FCA indiquées comme “semi-quantitatives, voire indicatives”.
Il apparait néanmoins que, selon les processus mis en oeuvre, des valeurs importantes de concentration de FCA peuvent être présentes à l’intérieur des protections respiratoires sans qu’il soit, semble-t-il, possible à ce jour de définir des facteurs de protection assignés (FPa) pour ce type de fibres.