Par la voix de l’ANDEVA, des victime de l’amiante lancent une pétition et un appel à Monsieur François Molins, procureur général près la Cours de Cassation, en vue de la tenu d’un procès pénal de l’amiante :
“Aujourd’hui, nous lançons cet appel pour qu’un procès pénal de l’amiante ait enfin lieu en France.
L’amiante, était une catastrophe évitable. Dès le début du XXème siècle, l’exposition aux poussières d’amiante avait été repérée comme un risque grave susceptible d’entrainer des maladies pulmonaires mortelles. Dès le milieu des années 60, il n’y avait plus aucun doute sur le caractère cancérogène de ce matériau.
Mais les industriels, avec la complicité des autorités sanitaires et des pouvoirs publics, ont caché ces dangers aux salariés et à la population. Ils se sont organisés en lobby pour minimiser les risques et retarder toute réglementation protectrice. Malgré les alertes nationales et internationales, il faudra attendre le 1er janvier 1997 pour que l’amiante soit enfin interdit. L’ampleur de la catastrophe est directement liée à ces années perdues pendant lesquelles les responsables ont laissé se diffuser ce poison, en toute connaissance de cause.”
Au delà du scandale de l’amiante, il s’agit pour les victimes et leurs soutiens d’éviter à l’avenir que de telles catastrophes sanitaires annoncées puissent puissent se produire à nouveau, faute d’avoir pu en identifier les mécanismes et ceux qui les ont activés, ou tolérés.
“Nous appelons toutes nos concitoyennes et tous nos concitoyens, à soutenir cette quête de justice et de vérité. Pour les victimes et leurs familles, pour la prévention des risques professionnels et environnementaux, pour l’avenir des générations futures.”