Quand les auditeurs de certification cesseront-ils tous de demander qu’un APR soit mis à leur disposition pour visiter des chantiers d’amiante ?
D’abord, il n’apparait pas très professionnel de venir sur un chantier sans être équipé en fonction de sa propre analyse de risque. Les auditeurs, souvent indépendants, sont soumis comme tout les professionnels aux principes généraux de prévention et aux règles concernant la prévention des risques chimiques, CMR et amiante comme l’a rappelé l’INRS.
Par ailleurs, arguer, comme certains n’hésitent pas à le faire, qu’ils n’ont pas besoin de test d’ajustement au visage parce que l’arrêté du 7 mars 2013 ne s’appliquerait pas à leur cas, quand il s’agit de choisir le masque à leur confier, est particulièrement choquant. Même si réglementairement cela était vrai, ils expriment ainsi qu’ils se fichent d’une règle de bonne pratique et dévalorisent une exigence de sécurité auprès du personnel qu’ils rencontrent dans les entreprises, alors qu’on sait que la fuite au visage est la principale cause de dégradation du FPa.
Bien sûr l’utilisation d’un masque personnel implique de l’entretien, des contrôles et une gestion des déchets. Une bonne occasion d’être exemplaire, puisque le rôle d’un auditeur est bien d’identifier les écarts en matière de prévention afin de permettre à une entreprise d’améliorer ses pratiques.
Martial LIPIEC
juillet 13, 2017 at 10:03Voilà enfin un article pertinent sur la façon qu’ont les auditeurs d’approcher et de visiter nos chantiers.
Cela nous ait arrivé hier, et, auparavant, plusieurs fois, il est vraiment temps de mettre cette problématique sur la table!!
Le silence des organismes et agents de contrôles est plus que troublant sur ce sujet.
Affaire à suivre…
Auditeur
juillet 13, 2017 at 10:20Si ce masque est demandé, c’est parce que c’est indiqué dans la norme NFX46010.
Lorsque les auditeurs sont amenés à prendre l’avion, il faut savoir que le masque ne passe pas dans les bagages à main, ce qui peut expliquer la demande de certains auditeurs je pense.
Cependant, effectivement, le fit-test doit être présenté.En ce qui me concerne, compte tenu de ma taille S, j’ai privilégié l’achat…
Anonyme
août 22, 2017 at 10:34c’est nouveau ça ? je transporte du matériel en bagage à main et à aucun moment je n’ai eu de difficulté.
CHEVALLIER
juillet 15, 2017 at 2:37La norme a été rédigée sur ce point avant l’obligation de fit test. Une mise à disposition de masque était alors possible.
Il conviendrait de réviser la norme pour tenir compte de cette nouvelle contrainte relativement récente.
Une parfaite adaptation du masque rend l’achat par l’auditeur inévitable. Et tant pis pour le bagage accompagné en avion !
Il est étonnant que les contrats des organismes de certification avec les auditeurs ne mentionnent pas ce point.
BAILLET
juillet 15, 2017 at 4:02Bien vu, bien dit, bien fait… pour le microcosme des “zoditeurs”.
Mais au fait, qui sont-ils? Ou peut on consulter la liste du “vivier” d’eau-diteur?*
Ont-elles et ils publié leur déclaration d’intérêts envers tel ou tel organisme professionnel?
Il serait opportun de dévoiler un morceau du voile qui cache l’auditoire… et de publier le Who’s Who de l’isosphère: formateur, certificateur, auditeur… voire expert civil ou judiciaire.
Car ici aussi, le cumul des fonctions, ou les “PPP” (passerelles public-privé), çà existe.
Quant à la révision des normes X46-10 & 11: elles ont été révisées en 2012… donc il serait bon de poser la question directement à AFNOR… Commission X46A?
* le terme vivier est emprunté à la CEVALIA qui publie sa liste d’instructeurs introduits dans son “vivier”, dont certains sont également “auditeurs”…
OBITZ
juillet 25, 2017 at 6:14L’échange par forum, plate-forme, salon, centre de formation sous REX reste un besoin utile et nécessaire pour les différents acteurs de notre secteur.
Nous avons aussi, il y a peu, eu à se justifier à ce propos. La discussion s’étalant de l’APR obligatoire pour visiteur jusqu’à la mise à disposition d’EPI chaussant !!!
Partant d’un constat simple, notamment pour un audit de chantier inopiné, que nous ne pouvons nous transformer en “magicien” ou “devin”, qu’il nous est donc impossible de pouvoir gérer une situation qui en devient rocambolesque. Et qui ne fait qu’accentuer la mauvaise image des auditeurs.
Nous pouvons entendre les cas particuliers, sur une situation de déplacement en dehors des frontières du territoire Français. Chaque cas se prépare et se gère. Mais à cas particulier, sa recette. Pour le commun, la norme fait foi; mais ne se doit-on pas en tant que sachant, d’être sur la réflexion en faisant jouer nos cellules grises et non être mouton d’une application scolaire voir “bête et disciplinée”.
Notre choix est fait. Vive la iberté de penser et d’agir pour mieux évaluer et maîtriser.
Anonyme
juin 12, 2018 at 9:26Comment gérer les problématiques de connecteurs pour les masques à adduction d’air?
Un auditeur ne devrait pas avoir 1 mais au mini 2 masques (tm3p et 4a/4b) ainsi que chaque système de raccordement à l’air respirable, voir encore un adaptateur pour le cub’air,…
J’y suis favorable, ce qui engendrera une augmentation des prestations versés aux auditeurs couvrants ainsi l’ensemble des frais d’entretien.