Faut-il réaliser des mesures sur opérateur avec une précision de plus ou moins une fibre lorsqu’on veut comparer le niveau d’empoussièrement d’un processus avec la valeur seuil maximum du premier niveau soit 100 Fibres/litre d’air.
Lorsque le code du travail prévoyait d’abaisser ce seuil à 10 Fibres / litre, cette précision prenait tout son sens, mais le code du travail ayant été modifié pour conserver un seuil de 100 Fibres / litre, il aurait été logique de conserver également la sensibilité analytique égale à 10 lorsqu’il s’agit de classer les processus.
Une sensibilité analytique de 1 est d’autant plus inutile que le seuil auquel on veut comparer la valeur concentration mesurée et élevée, au regard notamment de l’augmentation des coûts en analyses engendré par la réduction de la sensibilité de 10 à 1 ces dernières années. La réglementation semble cependant très rigide sur ce point.
S’il elle ne causait pas autant de tracas aux entreprises, cette situation ferait figure de tempête dans un verre d’eau, car les mesures labo oublient de toute façon de prendre en compte les erreurs, bien plus importantes, liées aux conditions d’échantillonnage et de prélèvements pour évaluer le niveau d’empoussièrement des processus.
L’Union de Laboratoires de Santé du Bâtiment fait part des difficultés pour respecter la SA de 1 dans une note explicative, notamment les effet d’une charge importante de poussières, de la possibilité d’en détruire certaines par acidification (et de multiplier les fibres d’amiante comptées ?).
Avant même de vouloir les compter, avec plus ou moins de précision, rappelons tout de même que notre but doit être de supprimer les fibres d’amiante avec des techniques adaptées comme commence à le faire savoir une Direccte.
Voir la note de l’ULSB : Note-SA-1_simplifiee_ULSB