UN NOUVEAU RISQUE POUR DE VIEILLES PEINTURES
Les maladies liées au plomb, réunies sous le terme de saturnisme, ont fait l’objet du premier tableau de maladies professionnelles. Comme pour l’amiante, une règlementation très stricte est en place pour prévenir les expositions sur le lieu de travail.
Coliques saturniques (nausée, vomissements … ), anémie, douleurs et paralysie de certains muscles, diminution des facultés intellectuelles, irritabilité, hypertension artérielle sont les principales manifestations du saturnisme chez un adulte, les effets étant plus graves chez les enfants.
L’intoxication par le plomb touche les travailleurs et les habitants lors des chantiers de réhabilitation de logements anciens ou de décapage de structures métalliques, les travaux pouvant libérer des poussières de plomb en grande quantité.
Le plomb et ses composés peuvent pénétrer notre corps par les voies respiratoires, par voie cutanée ou par ingestion. Contrairement à l’amiante, le plomb est très réactif chimiquement et peut se combiner à de nombreux composés chimiques et agir dans le corps sous différentes formes. Il se substitue notamment aux ions calcium et fer pour perturber le métabolisme dans plusieurs de nos organes.
DES REGLES STRICTES ET PRECISES
Il existe plusieurs valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP), l’une limitant la teneur en plomb et ses composés dans l’air inhalé par un travailleur, et les autres la teneur dans le sang appelée plombémie. Cette dernière mesure est particulièrement adaptée pour détecter une exposition récente à l’occasion d’un chantier de traitement des peintures.
Si après une période d’exposition la plombémie diminue progressivement dans le sang, le plomb s’accumule dans les os et peut créer des problèmes de santé différés dans le temps au cours de la vie d’un individu.
Du point de vue réglementaire, et du fait de ses effets à long terme, le plomb est classé comme agent chimique CMR. Il est toxique pour la reproduction chez l’homme (diminution de la fertilité) et chez la femme (intoxication du fœtus, fausses couches, contamination du lait maternel).
UNE OPPORTUNITE DE DIVERSIFICATION POUR LES DESAMIANTEURS
Rompues à l’évaluation des risques d’exposition des travailleurs et de l’environnement des chantiers aux aérosols toxiques, les entreprises de désamiantage sont particulièrement bien positionnées pour répondre aux besoins de lutte contre le risque de saturnisme dans les bâtiments. Cette lutte passe par des opérations d’encapsulage ou de retrait des peintures anciennes contenant du plomb.
S’il existe une similitude de moyens à mettre en œuvre entre le traitement des peintures au plomb et les opérations amiante, une formation du personnel conforme à l’article R 4412-87 est cependant obligatoire pour adapter l’organisation des chantiers aux particularités du plomb et de ses composées.
Les notices de poste, les modes opératoires et la formation des opérateurs devra notamment porter sur les risques pour la santé, le suivi médical et de la stratégie de contrôle des niveaux d’exposition pour s’assurer du respect des VLEP.
Par ailleurs si les mesures de protections individuelles et les moyens de protection collective des processus amiante pourront être transposées, les niveaux d’empoussièrement et les protections de l’environnement des zones de travaux seront à adapter aux techniques de déplombage pouvant être mises en oeuvre, de nature plus diverses que celles utilisées en désamiantage.
Les conditions de réception des travaux sont également très différentes de celles des chantiers d’amiante.
ON VOUS ACCOMPAGNE !
Fort d’une expérience initiée dès 2001 dans le repérage des peintures au plomb, la formation des opérateurs de repérage et celle des entreprises de travaux de retrait de peintures au plomb, CEFASC ENVIRONNEMENT accompagne les entreprises de désamiantage souhaitant réaliser des opérations de retrait de revêtements au plomb, tant dans des logements que sur des structures métalliques de bâtiments ou autres installations industrielles et de génie civil.
Afin de vous permettre de répondre ce marché émergeant, en sécurité et dans le respect des règles particulières de prévention qui lui sont associées, nous proposons, pour vos personnels d’encadrement déjà formés à la prévention du risque amiante, une formation spécialisée d’une journée.
A l’issue de cette formation, vous saurez comment réaliser une évaluation des risques adaptée aux travaux de déplombage, définir les mesures de prévention nécessaires à mettre en œuvre, et établir la stratégie de contrôle de vos opérations et la traçabilité associée.
Cette formation plomb, réservée aux personnes formées à la prévention du risque amiante, se déroule soit dans votre entreprise, soit en interentreprises.
Pour recevoir le programme et tous les renseignements concernant votre formation plomb, merci de contacter : c.barth@cefasc.eu
Tél : 03 89 61 58 88
La prochaine formation interentreprises aura lieu le 4 février 2020 à Mulhouse-Lutterbach.
Foulon
novembre 21, 2019 at 9:50Monsieur,
Vous ne parlez que de plomb dans les peintures, comment doit on prendre en compte le plomb dans la faience-carrelage et dans les PVC (menuiseries) lors de travaux ou démolition ?
Je serai intéressée d’échanger avec vous sur ce sujet
Cordialement
S. Foulon,
admin
novembre 21, 2019 at 12:10La plupart des travaux de déplombage des bâtiments concerne la lutte contre le saturnisme infantile dans les logements, dont la source principale sont les anciennes peintures dégradées. Les produits contenant du plomb comme les faïences ou les fenêtres PVC, ou même les canalisations en plomb ne sont pas recherchés lors de l’établissement des constats des risques d’exposition au plomb (CREP) en application du code de la santé.
La prise en compte des éventuels risques d’exposition des travailleurs liés à ces produits, pour les travailleurs et l’environnement, lors de la réalisation des chantiers, ne doit pas être oubliée et relève du code du travail et de l’environnement, pour ce qui concerne notamment le tri et le devenir des déchets de démolition.
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