Les dernières statistiques de la branche professionnelle de l’assurance maladie continuent de montrer une nette aggravation de la sinistralité amiante dans le secteur du BTP.
Si, comme l’an dernier, le nombre de nouveaux cas de maladies et les décès reconnus diminuent sur l’ensemble des branches professionnelles, la branche BTP fait à nouveau apparaître une nette aggravation de la sinistralité, tant en nombre de décès que de nouvelles incapacités permanentes.
Bien sûr, l’Etat a mis en place, il y a bientôt 25 ans, une règlementation stricte pour la protection des travailleurs. Il sait par ailleurs où le bas blesse dans son application.
Car dans la vraie vie, hormis dans certaines entreprises certifiées pour le désamiantage, pour la majorité des ouvriers du BTP le compte n’y est pas : absence de repérage ou d’information des opérateurs sur le risque amiante, absence de sensibilisation à la présence possible d’amiante, absence de formation au mesures de prévention, absence de moyens de protection collectives visant à réduire les expositions à la source, absence de modes opératoires formalisés, désamiantages sauvages, non prise en compte des fibres courtes, absence de mesures de décontamination et entrainement des fibres dans la sphère privée…
Par ailleurs cet état de fait n’est pas une bonne nouvelle pour la santé des occupants des bâtiments où ont lieu des travaux de rénovation, ni pour les familles des intervenants, exposées aux vêtements souillés de fibres respirables ramenées dans les véhicules et les foyers.
En effet, les résultats du suivi des mésothéliomes dans la population indiquent clairement, et pas seulement en France, que les proportions des hommes et des femmes victimes de ce cancer tendent à se rapprocher, ce qui est un indicateur d’une augmentation des cas d’origine environnementale, dont une bonne partie est due au transfert de la pollution dans les familles à partir du lieu de travail.
PASCAL GOUBET
décembre 20, 2020 at 1:27bonne analyse : chez les professionnels de l’amiante ( les désamianteurs, et autres… ) leur regles de l’art, métier principal , la protection est bien maitrisé, par contre quant le métier principale n’est pas l’amiante( plomb , silice et autres ) le professionnel ne se protège pas car les réglementations sont trop contraignantes et abscons , aujourd’hui des méthodes et procédés ont simplifié le risque, et doivent être acceptés par la réglementation qui doit être simplifié : nous voyons les effets actuels : cela ne marche pas .
» Maladies professionnelles, ça remonte
janvier 18, 2023 at 11:52[…] de l’amiante est interdite depuis 1997, les années 2014 à 2019 ont vu une remontée des maladies dues à cette substance […]