Plus de la moitié des décès en relation avec le travail dans l’union européenne sont dus à l’exposition à des agents chimiques cancérogènes, au premier rang desquels on trouve les fibres d’amiante.
Si l’exposition passive aux fibres d’amiante est un risque avéré dans les bâtiments, les substances cancérogènes émises par les procédés et outils de travail utilisés dans la construction, la rénovation et la déconstruction de bâtiments font de ce secteur un des plus touché par la mortalité par cancers professionnels.
La lente prise compte par la règlementation d’autres particules inhalées comme sources avérées de cancers professionnels conduit à constater que la majorité des cancers professionnels ne sont pas encore reconnus comme tels et que, souvent, on ne pense pas au lien existant entre une maladie et une exposition passée à des poussières produites par exemple par la découpe de bois ou le sciage de béton.
Dans sa feuille de route pour lutter contre les cancers professionnels l’union européenne a défini quatre objectifs :
- sensibiliser les entreprises et les travailleurs aux risques d’exposition aux substances cancérigènes et à la nécessité de mener des actions préventives dans toute l’Europe;
- aider les entreprises et les travailleurs à prévenir l’exposition aux agents cancérigènes sur le lieu de travail et à réduire au minimum leurs effets sur la main-d’œuvre;
- mobiliser les parties prenantes et accroître l’implication des parties concernées, afin de multiplier les efforts dans toute l’Europe;
- cibler l’innovation pour combler le fossé entre les résultats de la recherche et les besoins des entreprises.
Les évolutions des directives de l’Union Européenne, qui progressivement sont transcrites dans la règlementation nationale, se traduisent par une nécessaire évolution des pratiques pour maîtriser l’empoussièrement en diverses particules respirables sur les lieux de travail.
Au delà de l’amiante, de nombreuses publications institutionnelles décrivent déjà les pratiques qu’il faudra adopter pour limiter les expositions aux particules de silice cristalline, de plomb, de poussières de bois pour respecter les valeurs limites d’exposition déjà existantes.
Il va de soit que les entreprises équipées pour réaliser des opérations amiante sont parmi les plus à-mêmes d’appliquer les moyens de protection contre d’autres substances dangereuses présentes sur les chantiers. Beaucoup ont déjà saisi cette opportunité et réalisent une part importante de leur chiffre d’affaire par exemple dans le traitement des peintures au plomb.
Des évolutions en termes de techniques et d’équipements de prévention des risques de cancers sont attendues dans d’autres secteurs comme le traitement des déchets, le sauvetage de bâtiments après sinistre, la dépollution de sites ou la démolition de bâtiments.
Pour accompagner les différents acteurs dans ces évolutions, nous avons décider d’étendre le spectre des sujets abordés dans ce blog à tous les polluants particulaires présents dans les bâtiments.
De même, le service de veille documentaire de CEFASC ENVIRONNEMENT bénéficie de cette évolution et les abonnés recevront désormais, en plus des bulletins spécifiques au risque amiante répondant au besoin de leur certification, des bulletins spécifiques aux autres polluants du bâtiment.
BISSON Daniel V
janvier 19, 2023 at 10:07Merci Jean Michel,
Bonne année à toi et ton équipe
Bien cordialement,
admin
janvier 30, 2023 at 8:50Salut Daniel,
Il me reste un jour pour te souhaiter aussi une bonne année 2023 !