L’efficacité des masques de protection respiratoire est limitée du fait du risque de pénétration de particules de l’extérieur vers l’intérieur du masque.
Plusieurs voies de pénétration sont possibles, qui constituent autant de pistes d’amélioration auxquelles s’attachent les fabricants.
Cas des APR à joint facial :
– La fuite au visage, c’est-à-dire le passage par les défauts d’étanchéité ou d’adaptation du joint facial avec la forme du visage de l’utilisateur, est reconnue comme le facteur principal de dégradation de l’efficacité d’un masque. Cette adaptation est évaluée, avant attribution d’un masque, par un test d’ajustement au visage (fit-test).
Bien entendu, un défaut de rasage met en péril l’étanchéité du masque.
– Un défaut d’étanchéité des valves expiratoires peut être la cause de la pénétration de fibres, et il est primordial de vérifier la présence, l’état et le fonctionnement des valves par un test chaque fois qu’on revêt un masque. Le test de conformité annuel inclut également le test d’étanchéité des valves.
– L’utilisation de masques permettant de créer une légère surpression, par l’apport d’air propre à l’intérieur du masque, augmente la protection, car une éventuelle fuite favorisera la sortie d’air propre, plutôt que l’entrée d’air extérieur contaminé. Cette protection est d’autant plus élevée que le débit d’apport d’air est élevé.
Pour rappel le facteur de protection assigné contre les fibres d’amiante (FPA) admis en France pour les masques avec apport d’air sont égaux à 60 pour le masques à ventilation assistée (TM3P) et à 250 pour les masques à adduction d’air. (Pour rappel : FPA = Concentration d’amiante à l’extérieur/Concentration d’amiante à l’intérieur du masque).
– Pour les masques filtrants, l’efficacité est également limitée par les performances du filtre, de type P3 dans le cas de l’amiante.
Comme le rappelle le ministère du travail, un filtre P3 garantit un passage résiduel de particules d’aérosols égal au maximum à 0.05 % de la concentration d’entrée.
Ainsi pour un niveau d’empoussièrement de 500 fibres par litres à l’extérieur du masque, le filtre P3 garantira que la concentration en aval du filtre, soit à l’intérieur du masque, sera au maximum égale à 0,25 fibres par litre, soit un facteur de protection de 500/0,25 = 2000.
Cas des tenues étanches ventilées (TEV) :
Les tenues étanches ventilées permettent de s’affranchir de la contrainte d’étanchéité du joint facial puisque le corps est entièrement enveloppé par un enceinte en surpression réalisée par apport d’air.
Comme pour les masques, il existe sur le marché deux types de tenues étanches ventilées, selon que l’air provient d’un système d’adduction d’air extérieur, ou de la ventilation par de l’air de la zone de travail préalablement filtré à l’aide de filtres.
Il n’existe pour l’instant aucune donnée publiée concernant le facteur de protection assigné, en présence d’amiante, offert par ces types de tenues, et des tests doivent être réalisés prochainement par l’IRSN.
Seuls des facteurs de protection nominaux, dont la valeur est a priori très supérieure aux valeurs en présence d’amiante si on se réfère aux mesures réalisées dans le cas des masques, sont disponibles pour des TEV à adduction d’air extérieur, avec des valeurs allant de 20 000 à 50 000.
Lapro Environnement commercialise une TEV à ventilation assistée équipée de filtres offrant un passage résiduel de particules d’aérosols bien inférieur à celui des filtres P3, égal au maximum à 0,002 % au lieu de 0,05 %. La performances de ces filtres permettent d’obtenir un facteur de protection nominal égal à 50 000.
Enfin, il est important de prendre en compte la capacité des APR à être entièrement décontaminés, afin d’éviter le risque de relargage de fibres avant et après l’utilisation de la protection respiratoire, notamment pendant les phases d’habillage et de déshabillage.
Dubrulle Lisinski Stéphanie
novembre 7, 2018 at 1:46Avez vous déjà entendu parlé d’équipe de “femmes désamianteurs” car avec une amie qui est encadrant technique amiante nous suivons toute l’actualité qui est en rapport avec l’amiante et ce depuis plus de 20 ans , et nous nous posions la question : des femmes en démarrage de chantier et en finition ne seraient elles pas plus minutieuse que des hommes , bien que nous ne remettions pas en doute leur travail ? En existe t’il ? et est ce que la formation d’opérateur “opératrice” amiante est quand même reconnue ? des employeurs prendraient ils le risque de prendre des femmes opératrices amiante ? Merci de votre réponse qui peut nous aider dans la suite de nos démarches.
Cordialement
Mme Dubrulle Lisinski
GIMENEZ Eddie
novembre 7, 2018 at 5:55Bonjour Qui a dit que les femmes n’intervenaient pas désamiantage? Si vous suivez la problématique amiante vous devriez mieux le savoir. Il y a fort heureusement des femmes dans le métier y compris en zone rouge (polluée). Par contre c’est à l’encadrement technique d’organiser des vacations en binôme de femmes toutes SST… car en cas de coup dur (accident malaise et plaie ouverte ou arrêt cardiaque ….) s’il faut sortir la combinaison il y a un problème s’il c’est fait par un homme. Tout ceci est abordé en formation encadrement technique amiante SS3. Quant au résultat du travail(travail bien fait ou non)…. le code du travail impose que ce soit très bien fait sans distinction H/F et sans réserver une tâche à qui que ce soit. Bien cordialement.
Régine TRECAN
novembre 7, 2018 at 3:32Bonjour,
Il existe effectivement plusieurs entreprises qui ont déjà des équipes féminines et fonctionnent ainsi 😉
admin
novembre 7, 2018 at 10:42On a aussi formé une entreprise de désamiantage avec exclusivement du personnel féminin.
zouaoui
janvier 6, 2023 at 10:37bonjour comment calculer le temps de port maxi d’un masque en fonction du niveau d’empoussièrement ex N1 et 70fi/l et N2 et 800fi/l merci
admin
janvier 11, 2023 at 5:19Voir ici : https://ledesamiantage.fr/les-nouvelles-durees-de-port-des-apr/