C’est le titre du livre que le chercheur en sociologie Pascal Marichalar publie aux éditions La Découverte
Met-on en oeuvre les moyens les plus efficaces pour la prévention des maladies professionnelles ? La fierté au travail et une bonne paye justifient-elles d’y perdre sa santé ? Dans les verreries il y a(vait) de l’amiante et c’était très pratique, mais à la lecture de ce livre on a l’impression que c’est l’arbre qui cache la forêt des autres dangers, et des autres cancers (silice, HAP, huiles minérales, chrome, fibres céramiques…) Le scientifique explique comment les maladies professionnelles ont du mal à être reconnues car il est quasi-impossible aux victimes de prouver le lien de causalité, réclamé par les juges, entre les conditions d’exposition professionnelles et la maladie. Le livre explique comment cela pousse les avocats des victimes à tenter de se tourner vers la justice pénale et à orienter leurs attaques contre les employeurs vers une mise en danger d’autrui, par défaut de prise en compte du risque chimique. La résolution européenne de 2013 sur l’amiante devrait faciliter leur démarche. L’ouvrage met en évidence l’importance de garder des traces des conditions du travail effectué et des moyens de prévention mis en oeuvre, tant pour obtenir l’indemnisation des victimes que pour la défense des employeurs.
Philippe GAYON
janvier 4, 2018 at 4:28Bonjour,
merci pour cette information, concernant un ouvrage qui aborde un sujet sensible sous un nouveau type de littérature.
Bonne journée.