Risque “poussières” : un guide par et pour les TP

Les professionnels des travaux sur les chaussées* publient un guide pour la prise en compte globale des risques liés à l’exposition aux poussières (silice, fragments de clivage asbestifomes ou pas, HAP, poussières inhalables, etc.), au delà du risque lié à l’amiante réglementé.

Il s’agit en 5 fiches (1 fiche par technique) d’indiquer comment limiter l’exposition des travailleurs et la dispersion des poussières dans l’air de la zone de travail et son environnement.

En résumé, il est surtout préconisé de travailler systématiquement à l’humide, et/ou de brumiser pour abattre les poussières à la production.

Le recueil, et l’éventuel traitement, des eaux polluées issues des découpes à l’eau ou de l’écoulement de l’eau pulvérisée sur les surfaces n’est pas traité. Les mesures citées, appliquées seules, risquent de conduire à des contaminations résiduelles des zones d’intervention et des outils de travail (cabines de commande, matériel de sciage, burinage, véhicules de transport, etc.)

Par exemple, un trait de scie de 50 m de long, de 15 cm de profondeur et de 7 mm de large correspond à 52,5 litres de matière solide, qui mélangée à l’eau de sciage, produit un volume de l’ordre de 150 à 200 litres de boues polluées à recueillir et évacuer.

La silice cristalline,les HAP, sont des cancérigènes avérés et les fragments de clivage d’actinolite font l’objet des mêmes recommandations que l’amiante réglementé.

Ce guide sera donc à appliquer avec discernement et à compléter avec la prise en compte du risque induit par la dispersion des eaux usées, si l’on veut respecter les exigences du code de l’environnement et des articles R 4412-11 (7e) et R 4412-70 (13e) du code du travail.

guide-pre-vention-du-risque-poussieres-25-juillet-2016

* FNTP, USIRF, SERCE, Canalisateurs de France

 

Une réflexion au sujet de « Risque “poussières” : un guide par et pour les TP »

  1. CHEVALLIER

    août 30, 2016 at 12:40

    Ce guide présente l’avantage d’exposer de façon professionnelle les différentes façons de retirer un revêtement de voirie bitumeux. Mais il est très faible sur la problématique amiante. Les fiches processus que nous conseillons aux entreprises, sont d’ores et déjà plus complètes sur ce sujet.
    On peut noter que les mesures d’organisation générale, les EPI et les MPC sont sensiblement les mêmes pour les 5 processus. Il serait sans doute possible de rédiger un tronc commun.
    La combinaison et le masque à ventilation TM3P devraient être systématique. La brumisation aussi. Les matériels devraient être mieux protégés. Le nettoyage fin à la rampe haute pression devrait être systématique en fin de chantier.
    La décontamination des matériels et des engins en fin de chantier sur une aire dédiée doit être décrite : il n’y a rien là de très difficile.
    Le recueil, la filtration et l’évacuation de grandes quantités eaux de ruissellement et de nettoyage est faisable (elle a déjà été faite sur des grands chantiers de décontamination comme celui de la Centrale EDF de Clichy sur Seine (devenue studios d’Eric BESSON) réalisé par ISOTERMA. Il convient donc de les prévoir systématiquement.
    Rien n’est dit sur l’emballage, l’évacuation et l’élimination des déchets. C’est pourtant essentiel.
    Et quid des mesures d’empoussièrement?
    Il reste très surprenant que, 20 ans après la règlementation de 1996, le ministère du travail et l’INRS n’aient toujours pas produit de document exhaustif sur le sujet.

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